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 Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire)

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Écorce de Chêne
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Écorce de Chêne
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MessageSujet: Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire)   Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire) EmptyDim 6 Juin 2021 - 18:25


LES FANTÔMES NE TUENT PAS
feat. réalité illusoire



Écorce de Chêne se figea un instant devant la tanière de Réalité Illusoire sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Une légère inquiétude enserrait son cœur. La journée avait pourtant bien commencée, il avait réussi à trouver un poisson bien gros pour se remplir l'estomac, et il ne se sentit même pas coupable de le prendre car la réserve était pleine à craquer de gibier en tout genre. Il s'était régalé au soleil, ne pouvant s'empêcher de laisser échapper quelques ronronnements lorsque sa sœur vint le rejoindre. Une fois son repas terminé, Feuille Morte lui avait fait signe de venir le voir, et Écorce de Chêne s'était dépêché de donner un coup de langue au front de sa sœur avant de rejoindre le lieutenant.

Celui-ci lui avait annoncé d'un ton très solennelle qu'il avait une mission très spéciale pour le jeune guerrier. Écorce de Chêne avait immédiatement bombé le poitrail, la tête aussi haute et droite que possible. Peut-être, s'était-il dit, que cela cacherait l'anxiété qu'il sentait monter en lui au son d'une petite voix lui chuchotant que, quoi que cette mission serait, il ne serait pas à la hauteur.

Feuille Morte lui avait expliqué que Réalité Illusoire était à court d'un certain nombre de plantes médicinales, et qu'il aurait bien besoin qu'un guerrier fort et vaillant l'accompagne afin qu'il refasse ses réserves. Il ne l'avait peut-être pas formulé exactement ainsi, mais c'était ce qu'Écorce de Chêne avait néanmoins retenu.

Il avait rapidement hoché la tête, fier que son lieutenant s'en remette à lui pour une mission aussi importante et bien déterminé à prouver qu'il avait choisi le bon chat. Ne t'en fais pas, Feuille Morte. Tu peux compter sur moi.

Alors pourquoi, après s'être ruer jusqu'à l'antre du guérisseur, avait-il autant de mal à en franchir le seuil ? Il leva une patte, puis la reposa. Autour de lui, le camp s'activait sans lui prêter attention.

Il n'avait pas seulement été heureux de pouvoir aider son Clan lorsque Feuille Morte lui avait confié sa mission. Il voulait aussi réellement rendre service à ce vieux matou solitaire qui avait tant fait pour le Clan et pour lui. Les souvenirs de son père durant ses derniers moments étaient troubles, comme quand on se regarde dans une flaque et qu'une feuille ou un gland vient soudainement briser le reflet. Écorce de Chêne se souvient néanmoins que Réalité Illusoire avait tout fait pour empêcher son père de souffrir.

Cela n'avait pas été assez, mais il savait que la faute n'incombait en rien au guérisseur.

Écorce de Chêne ne lui avait jamais dit qu'il était reconnaissant, trop obnubilé sur le moment par la souffrance de voir le chat qui l'avait élevé disparaître. Et puis, le Clan était si mal en point à cette époque, il y avait tant eu à faire. Il aurait pu lui dire merci une fois tout cela passé, mais s'il était honnête avec lui-même il avait trouvé cela plus simple de mettre de côté Réalité Illusoire et les souvenirs de son père mourant avec lesquels il était synonyme. D'oublier, et surtout de ne jamais mettre la patte dans sa tanière.

Il réalisa sur le moment que la tâche de guérisseur devait bien souvent être dure et surtout ingrate. Il les avait toujours vu comme une espèce à part, mais pour la première fois il se demanda si cela était dû à leur relation avec le Clan des Étoiles et à leurs connaissances, ou simplement à la mort et à la souffrance avec lesquels ils vivaient.

Écorce de Chêne secoua la tête, chassant ces pensées sinistres. Cela faisait trop longtemps qu'il était figé, des chats allaient le remarquer. Il était temps de bouger, qu'il soit prêt ou non. Et puis, c'était juste une tanière et un vieux matou. Il ne risquait rien. Les fantômes ne tuaient pas, après tout.

Il prit une grande inspiration et pénétra les joncs d'olives, leur odeur emplissant ses narines. À l'intérieur, il fut surpris de ne pas retrouver l'odeur de maladie, omniprésente la dernière fois qu'il avait été ici.


- Réalité Illusoire ? Feuille Morte m'envoie pour t'aider à refaire tes stocks.

Il espéra que sa voix ne dévoilait pas ses angoisses restantes. Il essaya de paraître enjoué, la queue haute et un sourire sur sa mâchoire.
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MessageSujet: Re: Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire)   Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire) EmptyDim 6 Juin 2021 - 23:12

les fantômes ne tuent pas
Ils étaient touts morts.
De toutes tes forces, toute ton énergie - tu avais tout donné; tu avais laissé de côté le sommeil et l'alimentation, le repos et tout ce qui était soi-disant important, pour les soigner, pour les sauver. Tu avais donné ton corps et ton âme à cette tâche sans même essayer de voir la lueur au bout du tunnel.
Mais ils étaient quand même morts.

Ils s'étaient évanouis dans le ciel, avaient rejoint le Clan des Étoiles (si on écoutait les autres). Et toi, toi, t'étais resté. Tu avais passé ta vie entière dans ce Clan, cette vie que tu avais vu filer, s'envoler entre tes pattes - tu l'avais livré au complet pour les guérir, tu avais mis de côté tout espoir d'une famille mais la seule famille que tu voulais était Zelda ; et tu échouais à la tâche qui t'incombait.

Lusion, qu'est-ce qui devient de nous ?
Où est-ce que tu es ?


Et sa voix qui te poursuivait désormais même éveillé. Le manque de sommeil qui s'infiltrait dans chaque pore de ta peau alors que tu continuais, tous les jours, à regarder les réserves de plantes - alors que tu continuais, tous les jours, à les soigner.
Mais ils étaient morts.
Pas tous, bien entendu - parce que s'ils étaient réellement tous morts, il n'y aurait plus de Clan, mais de tous ceux qui avaient attrapé le mal rouge, tu ne pouvais même pas te souvenir d'une seule survie. Tu avais échoué au rôle que tu avais décidé de prendre et pour la première fois peut-être ; ou pour une des rares fois - tu remettais en doute le rang que tu occupais.
Peut-être qu'un ancien solitaire n'était pas fait pour être guérisseur. Parce que toi, tu ne croyais pas à leur Clan de Étoiles, à une vie après la mort.

Zelda, Zelda... Pourquoi
n'es-tu
p a s l à ?


Tellement de temps passé, une quarantaine de lunes en tant qu'apprenti guérisseur et guérisseur, là, à les soigner.
Dans la plus grande des solitudes; dans laquelle tu t'es enfermé, entouré, tu l'as laissé se glisser autour de toi. Le rang qu'on t'avait demandé de prendre, que Lueur t'avait assuré mérité, que c'était là la volonté de leurs ancêtres - t'avait donné une parfaite excuse.
Les guérisseurs étaient toujours quelque peu reclus, brillant de par leurs connaissances; mais isolés de par le pacte qu'ils avaient remplis.

Tu sursautas légèrement quand une voix brisa le calme de ton antre et tu te retournas pour voir un guerrier du Clan de la Rivière. Quelques secondes pour replacer son nom, mais tu te souvenais davantage de lui qui veillait son père - de la maladie qui lui avait arraché sa famille;
de l'échec que tu avais laissé se produire; qui avait entouré ton existence.

Pour toi, l'odeur de la maladie stagnait.

Vous étiez similaires, Écorce de Chêne et toi, sans vraiment le savoir. En apparence, tenter de paraître serein. Lui, heureux; toi, calme.
Alors que les tourments internes restaient, s'imposaient - que ce que tu ne savais pas nommer prenait la place et que tes entrailles semblaient brûler, se consumer, se retourner constamment dans ton estomac.
et les souvenirs qui restaient (les cauchemars qui hantaient)

Je le remercie... Ta voix n'avait pas changé. Ses inflexions non plus; de l'extérieur tu étais le guérisseur qu'on ne pouvait pas saisir, à la voix toujours froide et pourtant, pas du tout désagréable, pas agressive - seulement terriblement neutre. Comme si rien ne te touchait jamais.
Alors que tout ton monde s'effondrait
en
permanence.
C'est vrai que les stocks se font très bas... et je ne pourrais pas tout transporter. Tu es à l'aise de te rapprocher de la ville ? On y retrouve de l'herbe à chat et ça peut être pratique en avoir, il me faut aussi de la menthe aquatique et du prêle.. Je te montrerais à quoi ça ressemble.

D'un geste de la queue, tu lui fis signe de te suivre alors que tu t'engageais hors de ta tanière; fuyant les fantômes qui y restaient - et que tu te dirigeais hors du camp. Comment se passe la chasse ?
Faire la discussion. Ce n'était pas dans tes habitudes - mais tu essayais dernièrement d'être un peu moins taciturne.
L'âge aurait dû te rendre plus aigri que tu ne l'étais à la base; mais l'effet était inverse chez toi.
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Écorce de Chêne
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MessageSujet: Re: Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire)   Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire) EmptyLun 7 Juin 2021 - 14:19

- Je le remercie...

La voix du vieux guérisseur était, comme à son habitude, impassible. À milles lieux du tumulte intérieur qu'Écorce de Chêne tentait de cacher. Il ne pensait pas avoir déjà vu Réalité Illusoire autrement. Il n'avait aucun souvenir de lui qui éclatait subitement de rire, pas plus qu'il ne pouvait l'imaginer s'effondrer sous le coup de l'émotion. Il restait là, calme et réfléchi, d'une façon qui n'était pas sans rappeler à Écorce de Chêne les quatre arbres gigantesques au milieu des territoires. Il lui semblait qu'ils avaient toujours été là, toujours été aussi imprenables, et qu'ils le seraient encore bien après qu'il rejoigne le Clan des Étoiles.

- C'est vrai que les stocks se font très bas... et je ne pourrais pas tout transporter. Tu es à l'aise de te rapprocher de la ville ? On y retrouve de l'herbe à chat et ça peut être pratique en avoir, il me faut aussi de la menthe aquatique et du prêle.. Je te montrerais à quoi ça ressemble.

Écorce de Chêne regarda l'autre matou s'affairer pendant qu'il parlait. Une fois qu'il eu terminé, il fit signe au guerrier de le suivre, et Écorce de Chêne demanda :

- Tu veux dire le territoire des Bipèdes ? demanda-t-il avec hésitation. Heu, oui, pas de soucis...

Il ne s'y était jamais rendu. Penser à tous ces chats qui vivaient d'une toute autre façon qu'eux le rendait mal à l'aise sans qu'il puisse savoir pourquoi. Pour lui, la vie dans la forêt était la seule vie possible. Tout le reste n'était qu'histoires pour faire peur aux chatons.

Réalité Illusoire les mena hors du camp. Il foula le sol de leur territoire de longues enjambées qui surprirent Écorce de Chêne. Il s'était préparé à devoir aller lentement pour ne pas semer le guérisseur, mais l'inverse se produit. Des muscles auxquels Écorce de Chêne n'avait jamais prêter attention roulaient sous le pelage court de l'autre matou.

- Comment se passe la chasse ?

La question de Réalité Illusoire prit le guerrier par surprise. Le guérisseur n'avait pas pour habitude de faire la discussion, du peu qu'Écorce de Chêne l'ait fréquenté.

- Oh, heu, ça va. Pas mal de poissons, et d'autre choses aussi mais je suis moins doué pour les proies terrestres. Je dois avoir moi-même un poisson dans ma famille, parce que je suis beaucoup plus à l'aise dans l'eau que sur terre.

Sa dernière phrase avait été dit sur le ton de la rigolade. Il ne savait pas trop faire rire les autres, ou en tout cas pas intentionnellement. Mais il n'était pas tout à fait à l'aise aux cotés du vieux matou, et il souhaitait détendre l'atmosphère.

Ils arrivèrent bientôt à l'orée du territoire de la Rivière. Devant le silence qui s'était finalement prolongé entre les deux chats, Écorce de Chêne se retrouva à vouloir le combler.

- J'ai toujours une sensation bizarre à chaque fois que je quitte le territoire. Pas de la peur, se dépêcha-t-il d'ajouter, plutôt comme... Je sais pas.

Ce qu'il n'osa pas dire c'était qu'il était ici chez lui. Ces arbres, ces plaines, ces points d'eau, il les connaissaient par cœur. En sortir ne lui faisait pas peur, non, mais cela le troublait. Comme s'il sortait de la place qui lui avait été prédestinée.

Il secoua la tête et lança à Réalité Illusoire un sourire pataud en guise d'excuse pour ses paroles sans queue ni tête.
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MessageSujet: Re: Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire)   Les fantômes ne tuent pas (ft. Réalité Illusoire) EmptyLun 7 Juin 2021 - 16:25

les fantômes ne tuent pas
Tu avançais.
Pas à pas, comme si tu avais toujours su où tu allais. Enfin, tu le savais en ce moment : tu allais chercher des plantes avec un guerrier qui était présent pour t'aider. Mais dans la vie, dans ton existence, tu n'avais
jamais su
j'ai toujours été perdu sans toi ;
Et pourtant, tu t'étais battu pour trouver une place dans ce Clan; pour y être utile. Parce que tu avais toujours été un piètre guerrier, un piètre chasseur - tes pensées et tes vertiges t'amenaient toujours bien trop loin pour servir ainsi.

Mais les plantes et leurs odeurs entêtantes étaient suffisantes pour te tenir ancrées sur terre. C'était le rôle qui te convenait et pourtant, c'était celui qui t'épuisait - qui réveillait toutes les craintes, qui amplifiaient les insomnies;
ce rôle auquel tu t'es donné sans retour en arrière, sans y penser; complètement et pour l'éternité.

Tu n'aurais jamais fait les choses autrement et pourtant, tu avais le sentiment que cette vie s'était précipitée, que tu n'avais pas vu le temps passer. Soixante-douze lunes et pas un apprenti, soixante-douze lunes et toujours enfermé dans ton antre à l'odeur de la maladie incrustée, qui ne te laisse pas.
Soixante-douze lunes et toujours entièrement seul, sans attache quelconque. Était-ce la condamnation d'un guérisseur ? Étiez-vous si mystiques, trop "proche des étoiles" pour les autres ?

Dans ton absence de foi ne demeurait que la solitude
et ta voix pour m'accompagner

Le territoire des bipèdes, oui. C'était le meilleur endroit pour trouver de l'herbe à chat en bon état. Les bipèdes en faisaient souvent pousser, alors tu ne pouvais que savoir que c'était l'endroit de prédilection pour aller en chercher. Tu serais un très mauvais guérisseur si tu en avais pas conscience.

Tu avais écouté la réponse à ta question attentivement. Parce que si tu posais une question - tu avais au moins la décence de prêter une oreille bien attentive à ce qui était dit pour y répondre. Tu ne pouvais que te souvenir de tes propres tentatives vouées constamment à l'échec d'attraper des proies. Mais toi, c'était l'inverse - le sang de la Rivière ne coulait pas dans tes veines et ça se voyait : tu avais une plus grande facilité à attraper les proies terrestres que les poissons... quoique, c'était parfois assez complexe à observer.
Tu avais de la difficulté à attraper quelque chose tout simplement.

C'est la caractéristique du Clan de la Rivière. C'est pour ça qu'aucun Clan ne pourrait survivre sur nos terres, on attrape les poissons comme une deuxième nature... Pour peu qu'ils y soient nés et qu'ils soient moindrement doués. Pas ton cas, donc.

Le silence avait profité de ce moment pour s'installer doucement, rythmé par le vent qui vous accompagnait et alors que vous quittiez la forêt, Écorce de Chêne reprit la parole. Toi, tu fis légèrement halte, humant l'odeur que vous laissiez de côté temporairement. Quitter son foyer. On quitte la sécurité et ce qu'on a quelque part toujours connu; c'est toujours perturbant. Même si on sait qu'on va y revenir, devant nous, c'est l'inconnu et c'est différent. On se retrouve quelque part où on a pas notre place. Nous sommes des intrus dans la ville.

Avais-tu vraiment ta place dans cette forêt ? Tu te plaisais à penser que oui, tu te l'étais faite. Mais à la base ?
Tu étais un chaton frêle, faible, qui aurait pu ne pas survivre. Est-ce que c'était la loi de la nature ? Aurait-on dû te laisser mourir ?
Parfois, cette question te traversait l'esprit.

Enfin...

Pensée avortée avant d'avoir été formulée. Tu n'étais pas du genre à te livrer - et tu avais secoué la tête en t'engouffrant dans cette ville aux pavés ébréchés, abîmant tes coussinets de par leur texture revêche et désagréable. Je dois t'admettre avoir hâte de retrouver le couvert de la forêt. Je n'ai jamais aimé le sol de la ville. Tu ne dois pas venir souvent ici, toi, non ?
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