toi et moi, nous allons jouer... PV Jais FINI

C'était une belle mâtiné…. nan, c'est faux. totalement faux. Voilà les premières neiges, il fait glacial, y a du vent à décorner les bœufs et pas moyen de mettre une patte dehors. C'est pourquoi il dormi toute la sainte nuit et dû… sortir le matin.

Voilà bien longtemps qu'il ne sortait plus en journée. Le vent et la neige s'étaient calmés, un joli ciel bleu était apparu, faisant briller aux éclats la neige éblouissante qui était tomber en masse. Elle était si blanche, si belle si pure. Et si froide. Il frissonna en sortant de sa cachette, une petite maison abandonné, en ville. Les rats couinaient en le fixant craintivement de loin. Ces petites bêtes qui vivaient en bande organisé et qui était de précieuses boule de nourriture en toute saison bien que leur gout n'était pas des meilleurs. Au moins cela lui permettait de passer l'hiver en restant toujours bien nourri, sans compter les quelque maison de bipède qui acceptait de mettre de la nourriture dehors pour le nourrir.

Des tâches de sang séché perlait çà et là sur les poutres, de vieille victime surement, le rappelle de l'antre du démon et c'est ainsi que le matou noir de jais, l'élu de Satan, la terreur des solitaires sortis de sa cachette, grommelant en touchant la neige si froide… Il quitta bien vite la ville pour se dégourdir les pattes. Voilà presque deux jours qu'avec le temps, il n'était pas sorti, voilà presque deux jours que les autres félins avaient pu souffler de son absence.

Déambulant dans la neige, gonflant sa fourrure pour se protéger du froid, il traversa les territoires aux hasard. Il avait besoin de se dépenser, il avait besoin de se battre, il avait besoin de sang, il avait besoin d'aller embêter quelqu'un…

Et le voilà justement sur les terres du clan de la rivière. Il flaira assez rapidement la trace d'un chat. En fait non, il ne flaira pas grand chose, il suivit plutôt des traces dans la neige toute fraiche. Repérant bientôt l'heureux chanceux ou malchanceux qui allait tomber sur lui. Il agita la queue amusé et s'assit bien tranquillement après avoir remarquer satisfait qu'aucun autre chat ne se trouvait en ces lieux. Très calmement il ronronna l'œil brillant de leur éclat doré, inquiétant:

- Bien le bonjour, l'ami, c'est une belle journée quoi qu'un peu froide pour sortir de chez soi! A qui ai-je l'honneur ?

Tout le monde s'était rapproché cette nuit, pour se réchauffer un minimum. Le froid était violent depuis les premières neiges et le gibier plus rare. Cœur de Jais avait mal dormi, il n'avait clairement pas le courage de sortir avec cette fraîcheur. Mais il devait bien affronter l'extérieur à un moment ou un autre et ses camarades commençaient déjà à se réveiller eux aussi. Se levant sans grande conviction, il fut prit d'un grand frisson dés qu'il mit une patte dehors. La journée va être longue...

Le matou noir observa le camp, la plaine était complètement enneigée. S’il partait chasser, il n’irait certainement pas pêcher. Le froid de la rivière serait bien capable de le congeler sur place. Il s’aventura sur les territoires du Clan de la Rivière, espérant que la course le réchauffe un peu. C’est à peine s’il sentait quelque chose, l’air lui piquait la truffe et tout ce blanc aurait pu lui faire perdre son chemin. Il se rapprochait peu à peu de la frontière.

Soudain, un bruit derrière lui attira son attention. Il y avait un intrus !
Il m’a surpris celui là, j’ai failli faire un bond en arrière. Cœur de Jais ne devait pas montrer sa surprise et au contraire rester impassible, même s’il avait du mal. Il se mit face à son interlocuteur et le scruta du regard. C’était un chat noir comme lui, il était comme son reflet dans l’eau mais il possédait des yeux ambrés et une musculature plus prononcée. Ce chat ne se fit pas prier pour s’exprimer.

- « Bien le bonjour, l'ami, c'est une belle journée quoi qu'un peu froide pour sortir de chez soi ! A qui ai-je l'honneur ? »

Cœur de Jais était intrigué, non seulement par son aisance alors qu’il était en territoire ennemi mais aussi à cause de la légère odeur métallique qui émanait de lui. C’était tout sauf rassurant.

- « Tu n’as pas besoin de le savoir, que fais-tu ici ? Tu es sur le territoire de mon clan, le Clan de la Rivière et tu n’y es pas le bienvenu. »

Cœur de Jais était un peu nerveux. Il n’avait jamais chassé personne du territoire, surtout pas en étant seul. Il avait peur de mal s’y prendre.

« Je te demanderai de bien vouloir partir, je ne veux pas me battre mais je n’hésiterai pas à te chasser d’ici si tu refuses de t’en aller. »

Elle allait vraiment être longue cette journée.

:

Le jeune mâle semblait craintif, il le voyait à certain geste nerveux. Pourtant il voulut faire bonne figure et faire face à l'opposant. Tout seul, sans l'aide de son clan, Foudre en ri intérieurement. Si faible tout seul… N'étant pas sorti depuis presque deux jours, le matou noir comme la nuit eut envie de jouer un peu. Il n'avait pas juste envie de discuter. Il avait envie de montrer à ce matou qui dictait les règles ici. Sur son propre territoire.

Pour montrer sa confiance en lui extrêmement élevé, le matou le toisa intensément de la tête aux pattes non sans un certain dédain. Lui aussi noir, il lui ressemblait beaucoup de couleur à l'exception de ses yeux, vert. Autre chose que le matou nota, se fut la taille du félin ainsi que son corps qui lui rappelait d'avantage un guerrier du clan du vent. Il ne douta donc pas de sa rapidité et en conclut que la force brute était son point faible. Une fois bien analyser à souhait, il sourit, ne disant rien. L'autre semblait se remettre de sa frayeur après que Foudre ait surgit discrètement pour la saluer courtoisement… Enfin, si on veut.

- Tu n’as pas besoin de le savoir, que fais-tu ici ? Tu es sur le territoire de mon clan, le Clan de la Rivière et tu n’y es pas le bienvenu.

Oh. Sans blague. Comme s'il n'avait pas fait exprès de venir ici. Un petit rire amusé s'échappa de sa gorge mais il ne dit rien, continuant de le toiser sans gêne. Pauvre petit être qui regretterait bien vite ses paroles. Sans le moindre remord, le matou afficha une mine impassible. C'est surement sa "non réaction" à ses paroles qui l'encouragea à insister en déclarant :

- Je te demanderai de bien vouloir partir, je ne veux pas me battre mais je n’hésiterai pas à te chasser d’ici si tu refuses de t’en aller.

Ah oui ? Vraiment… Ses yeux se réduisirent à deux fentes, il secoua la tête sans se départir de son étrange sourire et se leva, très lentement et se rapprocha du petit matou, dangereusement avant de s'arrêter à une longueur de lui, balayant de la queue les paroles mi-menaçantes de ce guerrier qui semblait plus redouter de devoir chasser un intrus… seul. Foudre lui mettait son âge pourtant il semblait beaucoup plus préservé de la vie que lui, malgré toute les peines de monde pour masquer son aspect peu tranquille de se retrouver face à un solitaire, Foudre ressentait une odeur d'inquiétude.

- Le monde dans lequel on vit est imparfait, si imparfait que si on le laissait ainsi, on croirait avoir rejoint l'Enfer sans avoir été jugé, pour éviter toute confusion, Hylia envoya chaque année, à la même période, de la neige pour laver le monde des mortelles de tous ces pécher et ainsi rassurer les vivants. Murmura le matou, dans un souffle.

Il se doutait bien que l'autre ne comprendrait pas, il n'avait que le clan des étoiles en bouche, une religion stupide pour les chatons, bien trop innocent. Pourtant, ce n'est pas de la neige qui allait nettoyer tous ses crimes. Hati aussi se battait pour rendre le monde à son image et il comptait bien l'y aider un peu. Tel était la volonté d'Hati, tel était la volonté d'Inferno, tel était sa volonté. Il se mit à tourner autour, pensif.

- C'est fou ce que tu ressembles à une femelle, hmm dommage, j'ai espéré un instant, enfin, pas grave, je ferai avec ce que j'ai. Il ricana, en réalité, que ce soit un mâle ou une femelle, il s'en fichait, les deux l'intéressaient et il allait un peu s'amuser, il sortit légèrement les griffes et susurra, et bien quoi ? tu voulais me chasser non ? Mais je te déconseille. Je te laisserai partir sans aucune égratignure si tu ne tentes rien et que l'on discute simplement. Commence par me donner ton nom.

HRPG:

Cœur de Jais n'aimait vraiment pas ça. Il aurait mieux fais de rester dans sa litière bien au chaud. L'étranger avait l'air de bien se marrer pendant qu'il essayait de le mettre en garde, le guerrier de la rivière n'était pas crédible du tout. Pas étonnant, il devait puer l'odeur de la peur. L'inconnu s'était mis à le regarder, scrutant les moindres détails des réactions de Cœur de Jais. En plus, le voilà qu'il se rapprochait, ses yeux vicieux le transperçait de tout son être. Le guerrier était prêt, il allait malheureusement devoir se battre. Enfin c'est ce qu'il croyait.

- "Le monde dans lequel on vit est imparfait, si imparfait que si on le laissait ainsi, on croirait avoir rejoint l'Enfer sans avoir été jugé, pour éviter toute confusion, Hylia envoya chaque année, à la même période, de la neige pour laver le monde des mortelles de tous ces pécher et ainsi rassurer les vivants."

... Hein ? Il est pas net lui. C'est qui "Hylia" ?? Puis pourquoi il me raconte ça ?
Mais sur qui il était tombé crotte de souris... Cœur de Jais ne comprenait rien. Ce n'était qu'un fou, avec des paroles de fou. Et il certainement bien plus fort que moi sur le plan physique.
Est-ce qu'il devait fuir ? On le traiterait de souris mouillée à coup sûrs. Puis si l'autre se mettait à sa poursuite il aurait vite fait de trouver le camp et il en était hors de question.

Il venait de sortir les griffes tout en lui tournant autour, des griffes aiguisées pouvant trancher aisément la chair. Ce n'était pas un jeu mais bel et bien une menace.

"C'est fou ce que tu ressembles à une femelle, hmm dommage, j'ai espéré un instant, enfin, pas grave, je ferai avec ce que j'ai."

Ce genre de remarque ne le faisait plus vaciller. Il l'avait entendu plus d'une fois. Ce qui lui faisait peur en revanche c'est ce qu'il comptait faire de lui et surtout, ce qu'il faisait avec les femelles en général. Combien de chat avait-il brisé ?

"et bien quoi ? tu voulais me chasser non ? Mais je te déconseille. Je te laisserai partir sans aucune égratignure si tu ne tentes rien et que l'on discute simplement. Commence par me donner ton nom."

En fait non, il ne voulait pas savoir. Il sentait son halène chaude proche de lui et ses intentions étaient parfaitement claires. Ce chat savait ce qu'il faisait. Son cœur lui poussait à vouloir se battre mais son corps était paralysé. Il n'avait pas le choix. S'il voulait vivre il n'avait vraiment pas le choix.

-"Cœur de Jais." Finit-il par lâcher, honteux de devoir obtempérer.

Il s'éloigna doucement mais sans retenir un feulement, gêné par la présence de ce chat trop prêt de lui. Il ne pouvait cependant pas se déplacer d'avantage au risque de se faire charcuter.

"A qui ai-je affaire ?"

Il avait la gorge serré. Une discussion hein ? Il n'était même pas sûrs de réussir à parler d'avantage.

Si tu veux une discussion il faudrait au moins que je sache à qui je parle. Je ne sais pas ce que tu attends de moi mais je n'ai rien d'intéressant à t'offrir...

Il y eut ce long silence. Ce long silence de réflexion. Laissant le loisir à ce jeune félin de prendre la bonne décision. De ne pas se montrer hostile, de ne pas le combattre, de ne rien tenter. L'autre semblait réellement perturbé par sa première réponse dénué de tout sens. Normal, après tout, il avait plus dit ça pour lui-même mais aussi, pour le mettre en garde qu'ils étaient tous, peut-être, dans une sorte d'Enfer. Cela pourrait paraitre absurde pour un jeune guerrier qui croyait uniquement au clan des étoiles… un monde surement bien parallèle au paradis ? Ses connaissances sur la question était bien faible et ses connaissances sur le monde pas assez grande pour sortir de grandes théories, il ne prétendra pas avoir la science infuse.

Il est vrai que Foudre était un chat du voyage. pendant longtemps n'ayant pas eu de maison fixe, voyageant, faisant des rencontres mais voilà peu, il était revenu sur ses terres natales, la ville juste à coté d'où vivaient les chats de clan. C'est après cette petite absence qu'il avait décidé de revenir pour se venger. La volonté d'Inferno, c'était ce qui lui restait. Et la vengeance. Il ne décevrait pas son maître et deviendrait à la hauteur d'Hati pour devenir son successeur, un jour… Tel était la raison de sa naissance.

-Cœur de Jais. A qui ai-je affaire ?

Foudre ronronna d'un air approbateur. Le guerrier semblait honteux d'obtempérer de la sorte. N'obéissant surement pas à un solitaire d'ordinaire mais plutôt à son chef, son lieutenant ou un vétéran de son clan ? Foudre reconnut qu'il ne s'attendait pas à une telle coopération si rapide. Avait-il vraiment affaire à un jeune chat docile ou ce dernier essayait t-il de l'amadouer pour se sauver ? Ce chat qui devait avoir son âge semblait plus immature que lui. Bercer dans un tendre cocon, protégé par son clan… d'ailleurs, les chats de clan n'avait que très peu d'ennemi. Leur union faisait leur force mais une fois seul, une grande faiblesse se faisait ressentir. Leur sens de la stratégie et du combat était très efficace et dangereux. Peu d'animaux pouvait oser s'en prendre à eux sauf les plus féroces comme les renards et les blaireaux mais une fois seul… même un serpeau ou une hermine pouvait devenir leur grand ennemi.

- Si tu veux une discussion il faudrait au moins que je sache à qui je parle. Je ne sais pas ce que tu attends de moi mais je n'ai rien d'intéressant à t'offrir...

Foudre ricana, détrompant ainsi les paroles du pauvre félin terrifié, en lui tournant autour, il s'était rapproché, passant ainsi sa queue sous le menton de Coeur de Jais, puis, le long de son flanc. Il agita ses oreilles en secouant la tête, lui tournant le dos quelques instants. Il avait des projets, de beaux projets et il pourrait bien utiliser ce jeune félin.

- Enchanté, Coeur de Jais. Je me nomme Foudre et je dois dire que tu tombes très bien.

Il se retourna lentement, ses yeux de prédateurs, posés intensément sur le guerrier, les griffes à demi sorti, il posa une de ses pattes sur la joue de sa victime, sans le quitter du regard, ce chat, aux airs androgyne qui parut tout sauf avoir envie de lutté et il avait bien meilleur temps, s'il voulait être tranquille.

- Bien sûr que tu as de quoi m'offrir, hmm, j'ai quelque chose à te demander, je veux que tu espionnes ton clan à mon compte mais aussi les autres clans, lors d'assemblé par exemple, je veux des informations sur les guérisseurs, le mode de vie, le nombre de naissance, d'apprenti, s'il y a une famine… Oh. Inutile de refuser. En contre partie, je laisserai le clan de la rivière tranquille. Si tu crois que je te menace dans le vent, suis le chemin tout droit, tourne à gauche, continue tout droit, puis sur ta droite, à quelque longueur sous un buisson, tu y trouveras peut-être bien un cadavre. Mais si tu m'obéis, aucun membre de ton clan ne sera importuné de ma présence qu'en dis tu ? Et si tu refuses je risque également de m'en prendre à toi, à ton clan bien sûr, en commençant par ceux en qui tu es très attaché. C'est clair ?

Il lâcha un ricanement accompagné d'un ronron amusé.

Ouais je tente des trucs parfois

Son interlocuteur se mit à ricaner. Un rire sournois, digne des histoires les plus terrifiantes de la tanière des anciens. Il aurait pu faire un parfait tyran dans un conte pour chaton. Seulement là c'était parfaitement réel et il se rapprochait encore une fois de Cœur de Jais, à croire qu'il l'aimait bien. Il fit passer sa queue sous son menton, les deux pelages identiques fusionnants presque. Cœur de Jais continuait de l'observer, silencieux. L'inconnu lui tournait le dos.

- "Enchanté, Cœur de Jais. Je me nomme Foudre et je dois dire que tu tombes très bien."

Foudre ? Bizarrement, ce nom ne lui paraissait pas inconnu. Mais où avait-il bien pu l'entendre...
Pas le temps d'y réfléchir, le regard foudroyant de Foudre le réveilla de ses quelques pensées. Voilà qu'il posait une patte sur la joue du guerrier maintenant. S'il avait pu, Cœur de Jais se serait enfoncé au sol pour disparaître.

- Bien sûr que tu as de quoi m'offrir, hmm, j'ai quelque chose à te demander, je veux que tu espionnes ton clan à mon compte mais aussi les autres clans, lors d'assemblé par exemple, je veux des informations sur les guérisseurs, le mode de vie, le nombre de naissance, d'apprenti, s'il y a une famine… Oh. Inutile de refuser. En contre partie, je laisserai le clan de la rivière tranquille. Si tu crois que je te menace dans le vent, suis le chemin tout droit, tourne à gauche, continue tout droit, puis sur ta droite, à quelque longueur sous un buisson, tu y trouveras peut-être bien un cadavre. Mais si tu m'obéis, aucun membre de ton clan ne sera importuné de ma présence qu'en dis tu ? Et si tu refuses je risque également de m'en prendre à toi, à ton clan bien sûr, en commençant par ceux en qui tu es très attaché. C'est clair ?

Il recula subitement, n'en croyant pas ses oreilles. C'était pire que ce qu'il pensait. Lui ? Espion ? Et puis ces menaces... Foudre avait peut-être d'autres chats avec lui. Qu'est-ce qu'il devait faire...

Je... Je ne pourrais jamais. Tu as bien vu ? Je suis tout sauf impassible alors mentir... Et puis tu comptes en faire quoi de ces informations ? Même si je suis loyal uniquement envers le Clan de la Rivière ça ne veut pas dire que je veux voir les autres clans être anéantis. Comment je pourrais te faire confiance alors que tu affirmes toi même avoir tué d'autres personnes ? Je ne pourrais jamais...

Il était désemparé. Comment refuser ? Il allait se faire massacrer par Foudre s'il ne coopérait pas et par son clan s'il coopérait. La fuite n'était toujours pas envisageable non plus. Il était foutu.

Je n'ai pas le choix...

:

Foudre vit l'autre reculer brusquement. Abasourdi surement. Sans la moindre hésitation, il venait de menacer le guerrier sur son propre territoire et lui demandait de trahir son clan, mais cette minuscule trahison qui ne lui coutait pas grand-chose si ce n'est que jouer les espions pouvaient lui permettre de préserver son clan de toute menace tant qu'il faisait son travail. Il reposa calmement sa patte sur le sol, celle qui lui avait touché la joue comme un signe de menace imminent, une violation de son espace vitale, de son territoire et de son clan.

Il recevait beaucoup d'info des solitaires qui étaient plus de fins espions que de grands guerriers, bien au contraire, la plupart ne rivalisait pas un seul instant avec un guerrier. Avec lui c'était différent, aussi redoutable qu'un guerrier, en beaucoup plus violent et prêt à tout. Ne respectant aucune règle et ayant un style de combat différent des claniques, il avait réussi à devenir une menace. Il avait également pris le pouvoir en ville, les solitaires s'en prenait rarement à lui. Il était bel et bien devenu le roi démoniaque qui succèdera un jour à Hati.

-Je... Je ne pourrais jamais. Tu as bien vu ? Je suis tout sauf impassible alors mentir... Et puis tu comptes en faire quoi de ces informations ? Même si je suis loyal uniquement envers le Clan de la Rivière ça ne veut pas dire que je veux voir les autres clans être anéantis. Comment je pourrais te faire confiance alors que tu affirmes toi-même avoir tué d'autres personnes ? Je ne pourrais jamais...

Il avait parlé d'une voix presque paniquée, le ton qu'il avait pris au début, déjà nerveux mais avec une pointe d'agressivité avait totalement disparu, ressemblant à un chaton effarouché. Foudre ne dit rien, continuant de le fixer de manière insistante, il savait que le petit matou noir n'avait pas le choix et qu'il finirait par accepter s'il était capable de bon sens. Coeur de Jais semblait en plein combat intérieur avant de déclarer, hésitant :

-Je n'ai pas le choix...

Foudre ronronna en signe d'approbation, il se releva, donnant un coup de patte, distrait dans la neige. Les crimes ne pouvaient pas être simplement effacé par un peu de neige, se serait se voiler la face et lui voyait clairement la vie cruelle et injuste qui avait été fait plus pour les démons que pour les autres réduit à n'être que des esclaves de ceux qui était devenu des anges déchus. Il bondit à côté de l'autre qui semblait vouloir garder ses distances, le bloquant contre le pied de l'arbre derrière lui.

- Dis toi que c'est un mal pour un bien… je m'engage à ne pas toucher ne serait-ce qu'un poil d'un de tes petits camarades chéris, c'est une bonne affaire, non ? murmura le solitaire noir comme la nuit à l'oreille de sa victime. Il ajouta alors, ah oui et d'ailleurs, je veux que tu te renseigne également sur l'étrange maladie qui a frappé vos clans et si vous trouvez un remède, je veux que tu m'en informes aussitôt, c'est entendu ?.

Après tout, il fréquentait beaucoup de chat de clan, il serait plus prudent que lui-même sache comment se défendre face à la maladie.

Foudre l'avait bloqué contre un arbre, de sorte à ce qu'il ne puisse pas s'enfuir à la dernière minute. Et pourtant, il aurait bien aimé pouvoir déguerpir. Cœur de Jais venait de signer un pacte avec le maître de la Forêt Noire, le Diable entre autre. Il avait l'impression d'être sale, d'empester la trahison et l'odeur poisseuse de l'autre fou amplifiait cette sensation. Vivement que ce solitaire de malheur s'en aille, qu'il puisse oublier toute cette histoire.

- "Dis toi que c'est un mal pour un bien… je m'engage à ne pas toucher ne serait-ce qu'un poil d'un de tes petits camarades chéris, c'est une bonne affaire, non ?"

C'est sûrs que c'est plus facile à supporter comme ça mais même Cœur de Jais n'était pas dupe à ce point. Tôt ou tard il s'en prendrait à lui et ses camarades, il n'avait assuré la sécurité de son clan que pour quelques lunes. Est-ce que ça en vaux vraiment la peine...
Peut être qu'ils réussiraient à trouver une solution contre Foudre si il allait en parler. Mais Cœur de Jais avait peur, peur qu'on ne le croie pas. Peur qu'on le rejette.

"Ah oui et d'ailleurs, je veux que tu te renseigne également sur l'étrange maladie qui a frappé vos clans et si vous trouvez un remède, je veux que tu m'en informes aussitôt, c'est entendu ?."

Il hocha la tête à contre cœur.

Très bien, je le ferai. Maintenant s'il te plaît, laisse moi tranquille... Je reviendrai quand tu le souhaites, je te le jure.

Il espérait que son agresseur avait fini d'énoncer ses demandes et qu'il allait enfin le laisser s'en aller.

Le pauvre petit félin noir semblait si honteux d'ainsi céder à la menace… D'un solitaire qui plus est. Mais un solitaire entrainé pour exterminer les chats de clan un par un s'il le faut. "Hati...je serais digne de toi et te vengerai mais avant cela, c'est ma vengeance." Il ferma les yeux un instant, comme une prière, came et indéchiffrable, il finit par rouvrir ses yeux terrifiants pour attendre l'approbation de sa victime, la proximité ne lui laissait aucune issue et il avait sorti les griffes pour l’intimider. Il savait très bien qu'il ne serait pas nécessaire de d'avantage lui faire peur, vu que le guerrier semblait déjà à deux doigts de tomber dans les pommes mais sait-on jamais.

- Très bien, je le ferai. Maintenant s'il te plaît, laisse-moi tranquille... Je reviendrai quand tu le souhaites, je te le jure.

La première phrase lui convenait à merveille mais la deuxième… Il plissa le museau "Maintenant s'il te plaît, laisse-moi tranquille…" qui donnait les ordres déjà ? Ah. Oui. Lui évidemment. Il poussa un feulement et lui griffa violemment la joue. La patte levé et l'œil brillant alors qu'il l'observait avec mépris, il approcha son visage prêt de l'oreille du guerrier et murmura d'une voix mielleuse et pourtant terrifiante :

- C'est moi qui déciderai quand je partirai, compris, stupide cervelle d'abeille ?

Il finit par hausser les épaules après réflexion et recula en affichant un sourire enjôleur qui ne trompait plus sur ses intentions, sur ce qu'il était, sur le danger qu'il était et sur le désir ardent de se venger. D'honorer la mémoire d'Inferno, Devil Agony, Zara aussi… Pour eux, il deviendrait Satan, maître des démons humains et Hati, maître des démons félins. Il se retourna et finit par lâcher :

- Très bien, j'en ai fini avec toi pour le moment. Merci de ta charmante coopération, je viendrai chercher ses informations sur ton territoire mais si tu as quelque chose à me dire, viens en ville. Les solitaires ne seront pas très accueillants mais dis leur que tu viens voir Foudre et ils t'emmèneront à moi sans te causer d’ennui.

Il fit demi-tour prêt à s'en aller, passant juste à côté du petit chat androgyne, lui donnant un coup de langue sur la joue à l'endroit même où il l'avait griffé et poussa un léger ricanement dédaigneux avant de quitter les lieux, lentement, sans un regard en arrière. Le démon avait frappé de nouveau et un traitre se retrouvait désormais dans le clan de la rivière.

Sujet: Re: toi et moi, nous allons jouer... PV Jais FINI

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